Avant de me livrer à une biographie plus complète, je pense qu'il est plus que nécessaire de publier l'hommage que lui rendit son ami Emile Perrault le jour de ses obsèques:

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

Nous sommes ici réunis pour accompagner à leur dernière demeure les cendres de notre ami Louis Cousin. Je n’ai aucun titre particulier pour prendre la parole, mais au nom d’une longue et intime amitié vieille de 53 ans, et au nom de tous ses bons amis, je tiens à honorer sa mémoire en quelques lignes. Je vous prie de pardonner les oublis et les imperfections de mon propos. Il faudrait des heures pour détailler la vie et les mérites de Louis, mais il fait trop froid et j’essaierai donc d’être bref.

Louis est né à Etaples en 1916. Son père, officier de port, étant nommé en Seine maritime (qui s’appelait alors Seine inférieure), c’est donc naturellement que ce bon élève de Cours Complémentaire fut admis à l’Ecole Normale de Rouen en 1933. Sorti en 1936, il fut nommé instituteur à Eu , puis dans la campagne environnante. Dès le début de sa carrière il se montra un amicaliste convaincu. C’est donc lui qui créa et anima l’Amicale des Anciens élèves de Ricarville.

 Au bout de quelques années, lui et son épouse Renée eurent la nostalgie du Pas-de-Calais, leur département de naissance où vivaient leurs familles. C’est ainsi qu’il obtint en 1949 sa mutation pour Harnes, dans les mines. Mais il ne tarda pas à rallier le littoral, nommé à Camiers dès 1950 où il créa sa 2ème amicale. Mais quand on est natif d’Etaples ou d’Equihen, et qu’on a du sang de marin dans les veines, on a besoin de vivre au bord de la mer. Quelques années plus tard, il se fit nommer à Boulogne. Comme il était musicien contrarié (une malencontreuse chute au cours de son service militaire en Afrique du Nord lui ayant fracturé le poignet, l’avait empêché de continuer à pratiquer le violon), il fut très heureux de créer la chorale de l’école Duchenne, avant celle de l’école Joliot-Curie dont il était devenu le Directeur, un Directeur juste, dévoué, apprécié des parents, de élèves, des enseignants, sachant mettre tout le monde à l’aise , n’hésitant pas à donner de son temps pour apprendre son difficile métier aux débutants désemparés, ce qui ne l’empêchait pas de mener à bien l’éducation de ses propres enfants, admirablement aidé en cela par Renée, son épouse si dévouée. Comme il a toujours exercé au cours préparatoire (sauf un an au cours élémentaire 2ème année), il a inculqué la lecture, le calcul, la discipline et la politesse à plus d’un millier d’élèves au cours de sa carrière. Beaucoup lui en sont encore reconnaissants aujourd’hui. Parallèlement à ses activités d’enseignants, il fit partie de chorales renommées : « les Corsaires » puis « Les voies amies » où sa belle voix de basse pouvait s’exercer. Louis était un amuseur-né et, dans les réunions de famille ou amicales, on lui réclamait ses bonnes histoires et ses chansons.

Retraité en 1971, il fréquenta aussitôt le club des Retraités de l’Enseignement du Boulonnais, et, toujours créateur, il mit sur pied (c’est le cas de le dire) le club de marche : dès octobre 1978, ils étaient 4 à la 1ère marche, rejoints à Equihen par une 5ème participante. Ces marcheurs sont vite devenus plus nombreux et nous sommes souvent plus de 50 maintenant.

Il y a plus de 25 ans, il suivait chaque année une cure dans le Poitou, ce qui lui faisait dire : « Si l’eau de la Roche-Posay est bonne pour les maladies de peau, elle ne dénature pas le goût du pastis » car, très vite, les habitués du camp G.C.U. ont fait cercle autour de sa caravane pour des séances quotidiennes de variétés mémorables.

Depuis une quinzaine d’années, nous nous trouvions ensemble, pendant 3 semaines, l’hiver, en Tunisie, et, entre la piscine, les parties de boules ou de belote et les sorties, le temps était bien rempli. Louis était la vedette incontestée de notre soirée amicale de fin de séjour, nous distillant entre autres chansons nouvelles, ses sempiternelles « Elle lisait le p’tit parisien », « Les mariés de la Tour Eiffel », sans oublier « Ouvre la f’nêtre » !

Mon brave Louis, nous t’entendrons plus ta belle voix, et nous le regretterons bien, mais nous garderons de toi le meilleur souvenir, et, si tu peux m’entendre, sache que tes 3 enfants, Jean , Nicole et Paule et leurs conjoints, ni tes petits-enfants, ni tes nombreux amis ne laisseront ta dévouée Renée seule et désemparée. Nous te promettons de nous occuper d’elle qui s’est tant occupée de toi !

Adieu, mon cher Louis !

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